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22 janvier 2006

Scarlet :étonnantes méthodes...

Scarlet ira jusqu'à dénoncer (20/01/2006)
© DEMOULIN
Des clients du fournisseur d'accès à Internet sommés par e-mail de ne plus télécharger

BRUXELLES Après les coupures de réseau, les retards d'installation, les facturations exagérées, Scarlet est une nouvelle fois empêtré dans une mauvaise toile. Motif: sa curieuse politique de dénonciation. Dans un e-mail adressé à plusieurs de ses clients, le fournisseur d'accès à Internet explique qu'elle ira jusqu'à donner leurs coordonnées aux autorités judiciaires si ceux-ci continuent de pratiquer le téléchargement illégal de films ou de musiques.En substance, Scarlet dit: «Nous avons reçu une plainte à propos de l'offre illégale du matériel sur lequel s'applique un copyright. Nous voudrions vous rappeler que ces activités sont (...) légalement passibles de poursuites pénales. Si nous recevons une créance de la part des instances judiciaires, nous serons obligés de communiquer vos coordonnées.» Les personnes concernées paniquent.

D'autant que Scarlet comme tous les autres fournisseurs d'accès au Net (Belgacom, UPC...) accordent un volume mensuel plus ou moins important à chaque client afin qu'il puisse s'adonner au téléchargement. Une porte ouverte dans laquelle s'engouffrent nombre d'internautes qui downloadent à tour de clics via les plates-formes d'échanges Peer2Peer (emule, imesh...).

Si l'exploitation commerciale d'oeuvres artistiques protégées est passible de poursuites, l'utilisation privée l'est moins. On peut dès lors s'étonner de la technique utilisée par Scarlet qui se dit prête à balancer les noms des utilisateurs.

C'est avec surprise qu'on a appris ceci par DH Net et La Derniere Heure (21/1/06):

«Nous sommes en accord avec le droit, rétorque Gracy Ramont, avocate de Scarlet. À la base, nous recevons une plainte d'une organisation qui veille à la protection des droits d'auteur. Il s'agit bien souvent d'un distributeur de films. Sur l'e-mail de plainte, sont ainsi indiqués l'adresse IP du client, le nom du film téléchargé, les date et heure du téléchargement... Ils nous demandent aussi de bloquer le client, ce que nous ne faisons pas.»

L'alternative prônée par Scarlet: l'avertissement. «Mais si les plaintes s'accumulent, on peut aller jusqu'à bloquer l'accès au Net. Si un juge ouvre une instruction, nous serons alors obligés de fournir les coordonnées du fautif. Des avertissements ont déjà été envoyés à des milliers de nos clients, mais nous n'avons encore jamais eu à les dénoncer.»

Pour Jean-Philippe Ducart, de Test-Achats, Scarlet ne serait pas le seul fournisseur à menacer ses clients. «Mais ils n'ont pas la qualité d'officiers de police, signale M. Ducart. Rejeter la faute sur le consommateur est trop facile.» Karim Fadoul

© La Dernière Heure 2006

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